Racial Feeling - De l'inutilité politique des manifestations
Publié le mercredi 13 décembre 2017 - Billet - Lien permanent
Racial Feeling
De l'inutilité politique des manifestations
L'efficience imaginaire de la manifestation
Si les manifestations pesaient réellement contre les pouvoirs en place et influaient favorablement sur l'opinion publique, cela se saurait. Pourtant, beaucoup trop d'identitaires sont encore atteints par cette illusion et s'imaginent que le fait de manifester dans la rue ou celui d'occuper certains locaux produira un impact politique en leur faveur. En réalité, les effets de ces manifestations sont l'inverse de ceux souhaités, les voici en détails :
1) Ces manifestations révèlent notre réelle capacité de mobilisation des militants mais surtout la force de notre parole politique auprès du public en général, un public qui est loin de répondre présent lorsqu'il est sollicité de notre part.
2) Elles simplifient le travail de fichage des individus opéré par l'état mais également celui effectué par les forces politiques concurrentes, notamment celles qualifiées d'extrême-gauche.
3) Ces manifestations, selon les cas, facilitent la répression judiciaire de l'état envers les manifestants, aux conséquences allant de l'amende à l'emprisonnement, de bons moyens pour détruire économiquement et socialement les militants tout en remplissant les caisses du trésor public.
Le cas de Génération Identitaire
L'inutilité politique de ces manifestations est évidente, au moins pour ceux qui ont un minimum de lucidité. Ce type d'action n'apporte aucun bénéfice politique et se révèle parfois très coûteux, comme par exemple l'occupation de la mosquée de Poitiers organisée par Génération Identitaire en 2012 qui, au final, leur fera un trou de 40.000 euros dans leur trésorerie, 40.000 euros de perdus pour rien, sans oublier les autres désagréments judiciaires qui accompagnent cette forte amende. Et dire que certains identitaires applaudissent et encouragent ce genre d'action...
Il est cocasse de constater que ces mêmes identitaires et leurs adulateurs crient à l'injustice face à ces jugements aux sanctions sévères. Ben oui, quelle réaction attendaient-ils de la part de l'état judéo-maçonnique ? Une médaille ? Un simple rappel à l'ordre ? Il est bien évident qu'un pouvoir universaliste promouvant une société multiraciale va réprimer durement toute parole ou action publique ne rentrant pas dans son cadre idéologique.
Il est également curieux de voir des militants tout faire pour faciliter le travail coercitif de l'état, en recherchant expressément à être connus des services de renseignements et à être condamnés par la justice, comme s'ils considéraient que ces soi-disant faits d'armes étaient le summum de l'action politique. Enfin, la compétition infantile des condamnations n'est pas nouvelle, je me souviens d'une lointaine vidéo où Hervé Ryssen rappelait avec fierté aux autres peoples de la soi-disant dissidence, qu'il était le plus condamné de tous.
Justice et injustice
Voir les choses sous l'angle de la justice et de l'injustice est ridicule puisque ces notions sont relatives à ceux qui en font usage. Un pouvoir dominant trouvera toujours juste et légitime la répression qu'il emploiera contre ceux qui contestent sa domination. Et inversement, les contestataires qualifieront toujours d'injustes et d'illégitimes les mesures coercitives prises à leur encontre.
La politique est une question de rapport de force où les notions de justice et de légitimité ne sont que des instruments de justification d'une action politique auprès des masses. Justice, légitimité et leurs contraires, sont des conventions sociales, souvent imposées, qui reflètent la nature des intérêts particuliers et collectifs à préserver. S'il y a véritablement une justice au sens noble du terme, elle n'est pas en ce monde, en supposant qu'il y en ait véritablement un autre...