Racial Feeling - Les coulisses du FN
Publié le samedi 16 décembre 2017 - Billet - Lien permanent
Racial Feeling
Les coulisses du FN
Marine Le Pen Vs Jean-Marie Le Pen ?
Au sein de la mouvance identitaire, si les critiques envers le FN dirigé par Marine Le Pen sont abondantes et justifiées, il ne faut pas croire pour autant que le FN présidé par Jean-Marie Le Pen était d'une meilleure qualité et véhiculait une parole identitaire, donc racialiste. Beaucoup d'anciens qui encensent J.M.Le Pen et crachent volontiers leur venin sur sa fille ont la mémoire courte, ou plutôt une mémoire sélective, et la lecture de ce livre est parfaite pour leur rappeler des faits gênants qu'ils négligent volontairement de mentionner. Ce livre a aussi le mérite d'apporter un autre son de cloche auprès des nouveaux venus dans le militantisme identitaire pouvant être séduits par les discours trompeurs de ceux qui souhaiteraient leur faire croire que du temps de J.M.Le Pen, c'était mieux.
De nombreux aspects sont abordés dans cet ouvrage, le financement du FN, les convictions à géométrie variable de J.M.Le Pen et sa prise de contrôle du parti, son rapport à l'égard des Juifs et de sa diabolisation faite par le système, les dessous de l'affaire du point de détail, l'héritage Lambert, l'illusoire conquête du pouvoir par les urnes, les deux mascarades coûteuses de pré-gouvernement, les nombreux redressements fiscaux de J.M.Le Pen, etc... De quoi donner sérieusement matière à réfléchir pour nos jeunes identitaires qui, après avoir lu ce livre, comprendront que le FN de Marine Le Pen n'est que la continuité de celui de J.M.Le Pen, à quelques détails près.
Quelques extraits
Pour susciter l'envie de lire ce livre, voici quelques anecdotes croustillantes faisant un portrait peu flatteur du "menhir" et démontrant, entre autre, son mépris à l'égard des prolos et des militants les plus modestes qui ont cru en lui et au FN. Ce mépris de classe est assez caractéristique des milieux nationalistes catholiques, comme l'on peut aussi le constater chez le très catholique Jérôme Bourbon qui, lors d'un tweet, ne manque pas de qualifier de "cassos" le jeune Logan Nisin accusé de préparer soi-disant des attentats.
Un mépris flagrant également chez le nationaliste "pur et dur" Philippe Ploncard d'Assac où, dans sa dernière vidéo d'actualité et de politique (11/11/2017), il gratifie Logan Nisin et ses associées de minables, de clampins et d'hurluberlus (08:48). Par contre, il est d'une grande mansuétude à l'égard des maghrébins français partis faire le djihad en Syrie et qui reviennent commettre des attentats sanglants en France. Je cite notre fervent nationaliste: "pour moi, ces auteurs d'attentats sont des victimes" (10:58). Le couplet victimaire anti-raciste des années 80 venant de la part d'un bourgeois s'imaginant être le plus nationaliste de France et qui, de surcroit, a appelé à voter F.Fillon, ça vaut son pesant d'or. Des victimes ? Sans doute comme ces afro-maghrébins de nos ZUP françaises qui brûlent des voitures, détruisent les biens publics, agressent et font du trafic en tout genre. Des pauvres victimes de la république blanche et raciste comme le dirait S.O.S Racisme. Pathétique...
Orgasme de Ploncard lorsqu'il a appris que Soral daignait enfin relayer à nouveau ses vidéos
Bref, voici les extraits en question :
En 1976, le legs Lambert va faire la fortune de J.M.Le Pen, une fortune qu'il n'a nullement l'intention de mettre à profit pour développer le FN et ses idées politiques auprès d'un large public. L'auteur nous rapporte les paroles explicites de Pierrette Le Pen prononcées dans le Globe d'Avril 1988 sur ce sujet :
"(J.M.Le Pen) n'a jamais voulu mettre un centime à lui dans la politique. Il en faisait même un point d'honneur. Pas d'argent pour ces connards, disait-il." (Page 83).
Bien entendu, ces connards venus à ses meeting apportaient leur contribution pécuniaire pour sauver la France...
Question mépris, sa femme Jany n'est pas en reste puisqu'elle déclara lors de la fête des Bleu-Blanc-Rouge :
"Les braves gens du Front, quand je les embrasse, j'oublie complètement qu'ils sont moches." (Page 92).
L'auteur cite un long passage du livre de Roland Gaucher intitulé "La montée du FN 1983-1997" où ce dernier évoque la fascination de J.M.Le Pen pour les riches et son mépris des milieux populaires d'où il est pourtant issu. Ce mépris transparaissait également au sein du parti puisque Roland Gaucher constatait que ni le bureau politique, ni le comité central ne reflétait la réalité sociologique de l'électorat frontiste, il n'y avait aucun prolo. Le pire, c'est que le FN se moquait éperdument de la classe ouvrière, alors que cette dernière fournissait le gros des suffrages lors des élections et était le corps social demeurant en première ligne face au remplacement racial de la France, avec toutes les conséquences socio-économiques que cela impliquait déjà. Roland Gaucher termine son analyse avec ces paroles accablantes :
"Qui a mis en évidence ce phénomène que je considère comme capital ? Des journaux (comme Libération) et des sociologues de gauche (comme Emmanuel Todd ou Michel Wieviorka).(...)Ni au bureau politique, ni au comité central (pratiquement inexistant), ni au conseil national, ni au comité scientifique composé de profs sclérosés, on n'avait fait cette analyse". (Page 99).
Concernant les consignes de votes de J.M.Le Pen, Pierrette Le Pen affirmait dans le Globe :
"Tout le monde sait par ailleurs que, depuis 1965, Le Pen a toujours fait voté Mitterrand."
(Page 130).
Et voici le meilleur pour finir, le FN a fait sortir en Mars 1997, un fascicule intitulé :
"Ni raciste, ni antisémite, le Front National répond aux organisations juives qui le combattent injustement" (Page 229).
Rien de surprenant à ce que notre pays soit dans une telle situation raciale au vu des soi-disant forces politiques supposées incarner une parole identitaire. Malheureusement, rien ne plaide actuellement en faveur d'un réel changement politique dans ce pays, racialement parlant. Tout est à construire, surtout en matière d'idéologie.